Alberto Ambrosio, « Les fonctions culturelles et religieuses du masque », in Quaderni di «Filosofia», d i s t a n z a, a cura di A. Dall’Igna, E. C. Sferrazza Papa, A. Carrieri, Mimesis Edizioni, Milano-Udine, 2021, pages 161‒171.
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Penser l’islam en Europe
Alberto Ambrosio et Laurent Mignon, Penser l’islam en Europe. Perspectives du Luxembourg et d’ailleurs, Paris, Hermann, 2021, 303 pages.
Pays d’immigration et pionnier du projet d’unification européen, le Luxembourg n’a pourtant que récemment fait connaissance avec le fait islamique. Penser l’islam en Europe recueille les actes du colloque « De l’islam à Luxembourg à une pensée européenne de l’islam », organisé à la Luxembourg School of Religion & Society et à l’Université de Luxembourg. Avec pour objectif de penser ou de repenser l’islam sous différents angles, l’ouvrage, d’une part, met en avant des relectures de quelques problématiques par rapport au fait islamique en Europe ; d’autre part, les auteurs présentent divers aspects de la présence musulmane au Luxembourg. Délibérément multidisciplinaire par son approche, ce livre est une introduction aux questions historiques, migratoires et juridiques soulevées par cette présence encore peu étudiée dans le cadre de l’islamologie universitaire.
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Eschatologie du quotidien
Alberto Ambrosio, Eschatologie du quotidien. Le Jugement dernier de Maxim Kantor, Milan, Mimésis, 2021, 158 pages.
Ce livre, le deuxième de la collection « Dans la règle de l’art » , est un commentaire libre du tableau de l’artiste russe Maxim Kantor, conservé aujourd’hui dans le Musée National d’Histoire et d’Art de Luxembourg, après avoir été exposé à côté du Jugement dernier de Bosch, en 2018, à Vienne. Commentaire libre qui débouche sur une véritable méditation théologique, car ce tableau se plaît à dire que le quotidien est éminemment eschatologique.
Chaque instant relève de l’éternité. En prenant donc l’inspiration du Jugement dernier représenté par Maxim Kantor comme une scène vespérale et familiale, Alberto Fabio Ambrosio, en tant que théologien, glose ce tableau jusqu’au dernier détail.
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Théologie de la mode
Alberto Ambrosio, Théologie de la mode, Dieu trois fois tailleur, Paris, Hermann, 2021, 118 pages.
Abordant un sujet original et unique, Théologie de la mode s’applique à étudier l’articulation entre le goût vestimentaire et les religions, et plus particulièrement la question de la théologie du vêtement et de la mode. Domaine de recherche spécifique d’Alberto Fabio Ambrosio, ce dernier s’appuie sur les textes bibliques, mais aussi sur certains éléments de la tradition patristique et quelques documents du magistère pontifical, qui permettent de construire, à l’époque contemporaine, un discours religieux – mieux, une interprétation religieuse – autour du vêtement et de la mode. La pensée commune nous porte à croire, de manière erronée, que l’Église n’est que reproches envers cette dernière. En réalité, elle a tenté d’en expliquer les potentialités, mais aussi les dangers éventuels qui en résulteraient. Il s’agit donc ici d’aborder la mode sous l’angle d’une interprétation théologique, afin de comprendre ce phénomène aussi prégnant dans nos sociétés actuelles.
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La voie spirituelle
Alberto Fabio Ambrosio, « La voie spirituelle vivifie la foi religieuse », dans : Reflets, 19 (avril-juin), 2016, p. 16‒17.
Quand les soufis parlent aux chrétiens
Alberto Fabio Ambrosio, Quand les soufis parlent aux chrétiens. À la rencontre d’un islam fraternel, Paris : Bayard, 2016.
« L’islam qui se donne en spectacle aujourd’hui n’est probablement que la parodie — très triste — d’une véritable religion », écrit Alberto Fabio Ambrosio. S’inspirant audacieusement de la parabole évangélique du Bon Samaritain, l’auteur nous propose alors de voir dans l’homme roué de coups par des brigands cet islam défiguré par de prétendus coreligionnaires. Véritable exercice spirituel qui nous entraîne, dans une perspective interreligieuse, à l’épreuve du dialogue. Et si nous avions à nous reconnaître comme le prochain de cet islam martyrisé ? C’est-à-dire, en suivant le renversement évangélique, à exprimer le besoin de foi envers l’autre, et à envisager ce rapport d’aide sous l’angle d’une amitié en devenir. Ce dialogue mystique, l’auteur le conduit en explorant la voie du soufisme, au service d’un islam et d’un christianisme proches et fraternels.
Itinéraires soufis
Alberto Ambrosio, traduction de Sadik Yalsizuçanlar, Itinéraires soufis, récits d’Ibn ʿArabi, Éditions du Cerf, 2013, 299 p.
Atypique, Ibn ʿArabi certes le fut. Ce héros de roman bouscule les lois du genre : en fouiller la psychologie, couleur locale incluse, c’est manquer le mouvement perpétuel d’un cœur qui embrasse le Tout et se fait voyant. Cet esprit infatigable, mû par tous les talents, vers et prose confondus, qui précède de trois bons siècles la Renaissance (Murcie, Andalousie, 1165 — Damas, 1240) déconcerte le biographe, avec ses semelles de vent et son Livre sacré à la main. Ce défi, un auteur turc de notre temps, le relève. Sadik Yalsizuçanlar, bannissant l’érudition, choisit de dérouler, mêlant la première et la troisième personnes, ce fil entêté de la recherche du Vrai, de la rencontre avec Averroès à Cordoue — l’ami de la famille — à l’appel de l’immensité d’un monde arabe quasi infini, sans oublier la formation acquise auprès d’une mère spirituelle fort importante. Cette Méditerranée jadis vouée à Ulysse reste le lieu des nostalgies, mais le soufi les transfigure, grâce à cette présence-absence que l’islam caractérise si bien comme un entre-deux, assumant ici-bas formes et signes et, de façon « imaginaire », la sainteté (lui-même est dit « Sceau de la sainteté »). La poétique du déchiffrage du monde (huit cent-cinquante ouvrages sont à son actif) cohabite constamment avec la pratique d’une ascension systématique. Ces « Itinéraires » disent les aventures de l’esprit s’échappant de la matière. La lettre, le mot y sont les instruments d’une autre cabale : la relation quasi directe de la créature et de Dieu est affaire de langage, d’amour, de contemplation — une seule et même chose. Dieu n’est pas nouménal, le phénomène en soi est Dieu même. La doctrine, tout compte fait — infinie puissance de la dialectique —, dit la présence absolue : ne serait-ce que parce qu’on peut être là et ailleurs, autrefois ou demain et maintenant, la philosophie de ce fils de Platon s’éclaire d’un jour nouveau, soudain très surprenante, et très vivifiante, pour notre rationalisme.
Petite mystique du dialogue
Alberto Ambrosio, Petite mystique du dialogue, Éditions du Cerf, 2013, 102 p.
Le religieux qui signe ces pages aurait pu, fidèle à une certaine idée de l’humble vocation, rester anonyme, mais c’eût été tricher. Sa dette envers le monde créé déborde les limites d’un cœur qui lui appartient, ô combien. Même s’il peut passer pour un de ces tenants de l’« essai », qui nous procure une clé possible de l’« humaine condition », incomplète par essence, aspirant par nature à se fondre dans autre chose, nul ne lui objectera qu’il a entrepris, en se peignant, un « sot projet ». Mais ne remontons pas au vieux débat académique où Pascal réprimanderait un autre Montaigne. Même le grand janséniste n’avait pas vu la dimension de dialogue (et c’est fort opportunément que le titre ici retient ce mouvement essentiel) qui anime toute profession, étymologiquement, de sa foi. À la rencontre de l’autre en soi, est-il échange plus fondateur ? Bien libre au lecteur de ne pas franchir le dernier degré de cette fusion appelée par toutes les fibres d’un être assoiffé de vrai, il ne suivra pas moins avec passion cette ascension vers un mystère toujours là et dur à dévoiler. Ajoutons que l’espace même du dialogue est tout trouvé : l’auteur vit et travaille à Istanbul, chrétien en milieu musulman, clerc en commerce spirituel avec d’autres clercs, jusqu’au point où les frontières d’un même mouvement fondent la différence et l’abolissent.
Vie d’un derviche tourneur
Alberto F. Ambrosio, Vie d’un derviche tourneur, Paris, CNRS Éditions, 2010.
Figure emblématique du monde spirituel ottoman, le derviche tourneur fascine les Occidentaux depuis des siècles. Si la doctrine de la Mevleviye, cette confrérie soufie fondée par Rumi au XIIIe siècle, a fait l’objet de nombreux travaux érudits, la vie des derviches, leurs pratiques, leurs rituels quotidiens, demeurent encore méconnus.
S’appuyant sur le parcours et l’œuvre d’Ankaravî (mort en 1631), principal disciple de Rumi, cette étude analyse le soufisme à un moment où le pouvoir ottoman cherche parmi les confréries des responsables à sa décadence.
Écrivain célèbre, auteur de textes savants et mystiques dont l’influence perdure, cheikh du tekke de Galata à Istanbul, Ankaravî a rédigé le Minhâc’ül-fukara, maître-livre de la confrérie, à la fois défense des derviches et véritable manuel initiatique. Alberto Fabio Ambrosio présente, traduit et analyse ici l’ensemble des textes qui permettent de comprendre les pratiques des derviches tourneurs dans leurs formes et leurs structures.
Une initiation lumineuse à l’histoire et à la symbolique de la voie mevlevîe.
Alberto Ambrosio, o.p.
Alberto Ambrosio est un frère dominicain de la Province Saint Dominique en Italie, assigné au Couvent de l’Annonciation à Paris où il exerce un ministère de prédication.
Docteur en histoire moderne et contemporaine (Université de Paris-IV Sorbonne) et habilité à diriger les recherches en théologie (Université de Lorraine), le frère Alberto Ambrosio est depuis 2017 professeur en théologie et histoire des religions à la Luxembourg School of Religion & Society et co-directeur de recherches au Collège des Bernardins.
Spécialiste du monde ottoman et turc et plus précisément des confréries et des mouvements soufis, il a exploré aussi les relations théologiques du dialogue interreligieux entre mystique chrétienne et musulmane.
Depuis 2018, il dirige également un projet de recherche sur l’articulation entre vêtement, mode et religions qui constitue à aujourd’hui son champ d’investigation principal.
Aux Éditions Hermann, il dirige la collection « LSRS ensemble(s) »; chez Mimesis les collections « Vestire l’indicibile. Moda e Religioni » et « Dans les règles de l’art. Esthétique et spiritualité ».
Parmi ses nombreuses publications, les plus récentes concernant l’islam et le soufisme : Penser l’islam en Europe. Perspectives du Luxembourg et d’ailleurs, Paris, Hermann, 2021, actes édités en collaboration avec Laurent Mignon ; Rūmī and Whirling Dervishes, Adelaide, ATF Theology, 2019 ; « Un islam à la mode ? Mystique, politique, esthétique » dans Nouvelle revue théologique 142 (2020/1), 81-102 ; Pouvoir et secret. L’initiation dans la confrérie bektaşîe, Paris, CNRS Éditions, 2017. En ce qui concerne la recherche sur la mode et les religions : Vestire il sacro, sacralizzare il look. Per una filosofia religiosa della Moda, Milan, Bruno Mondadori, sous presse ; Théologie de la mode. Dieu trois fois tailleur, Paris, Hermann, 2021.